Les signaux faibles de mal-être
Les signaux faibles, ce sont ces indicateurs qui nous donnent la forme du cheval à un instant T. Si je les nomme ainsi, c'est qu'ils ne sont pas répertoriés comme des indicateurs de mal-être à proprement dit (ni au sens scientifique), mais qu'ils permettent de mieux percevoir l'état général d'un cheval.
Evidemment, ils s'observent en plus des signes cliniques et autres éléments de diagnostics à l'usage des professionnels.
Les poils et les crins
L'état de la robe et du poil, c'est un des signaux faibles les plus utilisés par les professionnels de la santé du cheval.
Qu'est-ce qui doit alerter ?
- un poil piqué, terne.
- un poil qui change : il était doux, il devient moins doux. Il était dense, il ne l'est plus (observable aux saisons froides d'octobre à avril).
- une mue tardive ou précoce, voire qui dure trop longtemps
- Une crinière qui devient terne, des crins qui tombent plus que la normale.
L'humeur
Tous les soignants veillent au moral de leurs protégés, mais la variation de l'humeur doit aussi être observée.
- une humeur changeante trop souvent
- une humeur changeante à certains moments de la journée (nourriture, tombée de la nuit, manipulations...)
- une tristesse dans le regard (oeil en accent circonflexe prononcé et durable)
Les indices inattendus
Ils sont très variables d'un cheval à l'autre et très imprévisibles. Je vous donne des exemples.
- Une crinière abîmée ou des dreadlocks dans la crinière : synonyme de grattages trop fréquents. Ils peuvent indiquer des démangeaisons (à investiguer) ou des tics (dû au stress).
- Des "rots", bruits qui viennent de la trachée.
Il est évidemment impossible de dire ici ce que signifie exactement ces signaux faibles puisque le diagnostic et le contexte de l'animal doivent être évalué dans le même temps pour comprendre ce qui se passe.
Toutefois, il est utile de compléter son évaluation de l'état de l'animal avec les signaux décrits ici. Cela vous apporte plus d'informations et peut moduler un tableau clinique favorable. L'objectif étant d'anticiper une rechute et d'améliorer la prise en charge et les soins du cheval.