Une difficulté majeure
La difficulté sur le bien-être des chevaux, à mon avis, c'est que c'est le seul animal que nous exploitons toujours mais que nous considérons aussi comme un animal de compagnie (pour une grande partie des cavaliers).
Il y a donc là un usage du cheval qui n'est pas dans sa nature (porter un cavalier) et un lien affectif que l'on a généralement avec des animaux que nous n'utilisons pas (chiens, chats).
On pourra m'opposer que des chiens travaillent (pour les aveugles, l'agility, gardien de bétail), oui mais dans des proportions bien moindre que les chevaux. 95% des chevaux sont destinés à un usage sportif ou de travail. Les autres sont en retraite.
C'est pour quoi, il me semble, leur condition de vie sont difficiles, ils doivent être accessibles comme des animaux de compagnie, mais soumis à nos motivations comme des animaux de travail.
Leur taille n'est évidemment pas pour simplifier leur vie dans nos conditions d'humain.
Nous faisons donc tous de notre mieux pour nos chevaux, mais nous sommes pris dans un paradoxe qui n'est pas simple à résoudre.
C'est dans cette immense difficulté à résoudre que je me suis lancée quand j'ai entrepris d'améliorer le bien-être des chevaux et d'aller vers un dialogue inter-espèces entre l'humain et le cheval.
Rien n'est simple, on ne peut pas mettre tous les chevaux en pâture, on ne peut pas enlever tous les fers (bouche et pieds), mais on peut trouver des solutions pour un mieux-être, une meilleure compréhension et un dialogue basé sur l'échange (écouter/parler) et le lien (affectif et/ou de travail).