Bucéphale

Episode 3 - Les vétérinaires : Dr Lahaye, Rossignol, Brandenberger, Ouaché, Olela, Canonne, Van Avermaet, Mesnil... Et les étudiantes vétérinaires : Katia, Leslie, Adeline.

Les vétérinaires ont été nombreux à soigner mon cheval, mais aussi à me faire confiance. Ils m’ont laissé laisser mettre en place toutes les pratiques visant à soutenir le moral de mon cheval, chercher avec moi le meilleur équilibre entre les traitements chimiques et les plantes, entendre mes demandes d’allègement ou de renforcement des soins quand Saïd le demandait directement ou par ma voix.

 

 

Et puis, une grande partie d’entre eux m’a aussi fait confiance pour… les former à ce que j’avais appris durant mes études et sur le terrain. Ce savoir que je pouvais leur transmettre pour les aider en retour. C’est pour les vétérinaires que j’ai dispensé ma première formation à des professionnels. A la clinique de Grosbois, une fin d’après-midi de mai 2016. Il faisait chaud ce jour-là, j’avais le trac face aux 4 vétérinaires présents. J’avais préparé cette formation pendant des semaines. Elle a permis un échange riche et aussi de prendre conscience de ses défauts et des choses à revoir pour la rendre plus utile aux vétérinaires. Mais, l’essentiel était là, grâce à eux, j’étais lancée.

 

Quelques mois plus tard, j’intervenais auprès des 4 vétérinaires de la clinique équine du GVE. Une formation plus informelle, toute aussi riche. Voir les vétérinaires prendre des notes a été source de fierté et la confirmation que mes connaissances leur étaient utiles. C’était important pour moi, je débutais, j’étais convaincue qu’il y avait des choses à faire, mais j’avais aussi besoin de cette validation par les professionnels concernés.

 

Je ne remercierai jamais assez ces deux cliniques qui m’ont offert l’opportunité de débuter. C’est tellement important que des personnes vous fassent confiance. Surtout quand ce sont des professionnels reconnus. J’aimerais qu’ils sachent combien cela a compté pour moi et combien ces échanges m’ont apportés.

 

Et je n’oublie pas qu’ils ont été en première ligne sur la guérison de Saïd. Ils l’ont pris en charge du premier au dernier jour : soins, écoute, travail en équipe pour trouver la meilleure solution. Ils n’ont pas failli pendant deux ans.

 

Voir travailler ces vétérinaires en clinique et en ambulatoire, échanger, parfois quotidiennement, avec eux m’a permis de mieux connaitre cette profession, de comprendre à quelles réalités les vétérinaires étaient confrontés. Si l’on veut pouvoir leur transmettre des connaissances, c’est la base : bien comprendre qui est la personne à qui l’on s’adresse.

 

Grâce à tous ces échanges, ils m’ont mis le pied à l’étrier pour ce métier que j’aime tant. ?

 

Mais, j’avais besoin de creuser plus, d’aller au-delà des retours que j’avais sur mes formations. En 2020, j’ai donc mené une enquête de terrain auprès d’autres vétérinaires et d'étudiantes vétérinaires.

 

 

Les Dr Canonne, Van Avermaet, Mesnil, entre autres, m’ont permis de pointer les préoccupations des vétérinaires en ambulatoire, en activité depuis plusieurs années. Elles m’ont livré leurs trucs et astuces pour les cas difficiles. J’aurais pu discuter avec elles des heures.

 

Les étudiantes de VetAgroSup : Katia, Leslie et Adeline, m’ont livré leur quotidien, leurs préoccupations actuelles et à venir. Passionnantes et motivées, elles m’ont donné tant de clés pour l’avenir.

 

Toutes ces personnes m’ont permis de construire pierre par pierre une expérience de terrain vers le cheval en soin. Elles ont confirmé des intuitions, validé des hypothèses, permis d’expérimenter et parfois, elles m’ont obligé à voir les choses autrement, à me remettre en question, à approfondir. Comme avec les scientifiques en éthologie, l’exigence de leur métier m’a montré la voie : rien n’est jamais acquis, il faut toujours chercher, apprendre, expérimenter, se remettre en question, échanger avec ses pairs. Sans cela, la réussite est hasardeuse. Qui veut du hasard dans la santé de son cheval ?

 

Alors, comme les vétérinaires, comme les scientifiques, j’avance un peu plus chaque jour, en suivant leur exemple de rigueur et d’humilité.

 

Au-delà de l’envie initiale d’aider les chevaux, en observant les vétérinaires, j’ai aussi envie les aider à travailler de façon plus zen (moins d’accident) et plus efficace (plus rapidement, en corrélant leur savoir avec des connaissances en comportement). Pour moi, les vétérinaires font un métier extraordinaire. Un métier à qui l’ont doit tous-tes, la santé de nos compagnons de cœur, ces proches non-humains, membres de notre famille.

 

 

 



31/03/2021
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