Les chevaux qui demandent une couverture...
On voit beaucoup circuler cette étude sur les chevaux qui choisissent ou non qu'on leur mette une couverture. Elle est intéressante car elle démontre scientifiquement que :
- les chevaux savent indiquer un choix via un échange avec l'humain, avec des symboles abstraits
- que si on pose bien la question, ils savent répondre
C'est sur ce dernier point que je trouve que cette étude est importante car on a trop souvent négligé l'intelligence animale...parce-que, nous humains, nous posions mal les questions.
Toutefois, la science est faite pour être appliquée dans la vraie vie, donc essayons de voir comment faire. Je vous apporte quelques compléments pratiques sur cette étude.
Savoir l'écouter est plus utile que lui apprendre un protocole fastidieux
L'apprentissage proposé est assez long et doit être fait rigoureusement si on souhaite obtenir un résultat pertinent (11 jours en moyenne tous les jours dans les mêmes conditions météos). Or, les théories de l'apprentissage ne sont toujours pas appliquées correctement, ce qui rend cet exercice de choix pas simple pour le cheval. Et les conditions météos, pas toujours les mêmes...
Il me semble qu'un cheval ayant l'habitude de s'exprimer (j'en connais plein !) et que l'on a l'habitude d'écouter, peut parfaitement vous dire s'il veut sa couverture ou non quand vous lui présenter.
Mon avis : il est plus simple d'apprendre à écouter le cheval. Vous êtes sûr-e de ne pas lui avoir appris de travers et surtout, surtout, ça vous sert dans plein d'autres situations!
Le cheval vit dans le présent
L'étude montre clairement que le cheval fait un choix... Ici et maintenant.
Ce qui est compliqué, c'est que le cheval vit dans l'instant et qu'il va falloir lui reposer la question plusieurs fois, selon la météo. Ce qui est facile à faire dans une étude (période limitée, mission rémunérée, conditions réunies), ne l'est pas toujours au quotidien. Il convient donc de s'adapter.
Par exemple : trouver l'écart de températures impactant le choix du cheval. Au départ, ça demandera des demandes répétés (tous les 2 degrés disons), puis une fois, l'écart-type du cheval repéré, on ne lui demandera plus "que" quand il est au-dessus ou en-dessous de l'écart-type. Attention, aux variations individuelles entre les différents chevaux : un cheval peut réagir avec 2 degrés de différence et un autre avec 5 degrés.
Cette étude ouvre vraiment un champs des possibles sur la communication avec le cheval, notamment sur le matériel qui le concerne. A nous de voir comment l'adapter dans nos vies avec les chevaux.
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